Introduction du fondateur


Soke Okuyama Yoshiharu
Okuyama Ryuho

Les techniques du Hakkôryû ne sont rien d'autre que pur instinct de self-défense, préparant à répondre à des situations de vie et de mort. C'est à dire, quand il faut faire face à la violence, le Hakkôryû offre une méthode à la fois naturelle, simple et efficace permettant d'affronter avec calme une situation périlleuse et de bouger sans hésitation, capturant et punissant les assaillants avec aisance et proportion en un instant.

Une pratique avec équipements de protection ne pourrait pas donner naissance à ce genre d'efficacité, pourtant vitale en situations critiques.

Le shôdan-gi du Hakkôryû (ndt : 1er dan) familiarise avec les techniques de base qui permettent de circonscrire les agressions générales. Par la suite, à travers l'apprentissage de nidan-gi, sandan-gi et au-delà (techniques 2ème dan, 3ème dan, ...) les techniques augmentent dans leur caractère punitif et leur sévérité.

Nous pouvons dire que l'immersion dans l'école engendre un état mental semblable à de l'eau sous haute pression (ndt : "priming water", désigne l'eau de la chaudière d'une locomotive). Un état mental qui développe des instincts prêts à exploser instantanément. Les enseignements avancés rendent possible une libre maîtrise de la vie et de la mort. Mais s'engager sur cette voie est un choix personnel.

Le cœur sacré grandit dans la posture naturelle de la Droiture. Par conséquent, abandonnez en votre cœur la malfaisance. Ce n'est qu'à ce moment que vous pourrez apprendre nos secrets. Relaxez et concentrez votre Tanden ; ne vous portez aucun intérêt égoïste. Avec l'esprit du Hakkôryû, vos techniques de protection jailliront avec perfection et spontanéité sans y penser.

Calmez votre esprit, attaquez celui de votre adversaire, ruinez-en la volonté au plus profond. Hakkôryû appartient à un monde où les actions spirituelles priment sur la forme ou le style. En Hakkôryû, il n'y a aucune compétence technique sans la détermination spirituelle de s'exercer sans hésitation, à la vie à la mort. De fait, Hakkôryû est principalement la préparation et l'entraînement de l'esprit.

Avec la compréhension de ces concepts, apprenez et pratiquez l'esprit et les techniques de l'école jusqu'à ce qu'ils vous mènent à la claire compréhension de votre intégralité. Seulement à ce moment serez vous capables de choisir correctement comment préserver justice et humanité. En outre, le Hakkô-ryû Kôhô Shiatsu permet aussi sûrement de sauver l'homme d'une violence émanant de l'interne - souffrance, maladie, blessure. Ces choses aussi peuvent vous priver de votre liberté naturelle.

Je prêche, par l'expérience directe sur des milliers de personnes, que ces deux violences, l'une venant de l'extérieur et l'autre de l'intérieur, peuvent facilement être résolues par la juste utilisation d'un seul doigt. J'ai nommé le premier Hakkôryû Goshin Jutsu (ndt : "goshin" signifie self-défense) et le deuxième Hakkôryû Kôhô Shiatsu Igaku ("médecine du shiatsu impérial").

Quand je songe à ma vie, je ne peux concevoir plus grand don de sagesse à l'humanité, et ne peux m'empêcher de crier haut et fort : "MONTREZ-VOUS GRANDS HOMMES", par mon immense amour que je voue à mon pays natal, le Japon."


Ecrits de Shodai Soke Okuyama Ryuho (1901-1987)

Traduction composite vers l'anglais d'Okuyama Ryuho Tabinikki, Hakkoryu Ryushi Journal, Hakkoryu Higishi, et vers le français par Tretsch Christophe."

Okuyama Ryu par shôdai Soke Okuyama Shizan


Shihan Thierry Riesser Okuyama Shizan 1950 - 2010

Le Okuyama Ryu se fait donc une joie, sinon un devoir, que de conserver et partager scrupuleusement l’essence du Hakko-ryu tel que le Fondateur le transmettait entre 1975 jusqu’à son décès, et ainsi que de nombreux Shihan japonais l’enseignaient et, pour certains, continuent encore de l’enseigner. Pour autant, on peut reconnaître que chaque individu, chaque Shihan, apporte sa touche personnelle dans sa pédagogie, que l’on soit d’ailleurs dans, ou hors de son Ecole Mère. Toutefois, les principes fondateurs restent les mêmes sous peine de ne plus être un “yawara” et encore moins un “do” ou un bugei.

Okuyama Shizan oriente par conséquent son enseignement sur une technique rigoureuse, efficace et sans usage de la force musculaire, et s’attache pour cela à une compréhension très claire des principes physiques, anatomiques, et mathématiques, pourrait-on dire, qui la sous-tendent. C’est cette clarté dans l’analyse, cette limpidité dans la transmission, cette efficacité sans redondance qui ont séduit les Instructeurs des Forces de l’Ordre et qui a permis à Okuyama Shizan (Thierry Riesser) de concevoir et développer, au sein de la Gendarmerie Nationale les concept de R.O.R. et A.P.R. qu’il enseigna, quelques années durant, au Centre d’Excellence Européen de l’Ordre Public, (CNEFG) à St Astier, avant de repartir vivre au Japon. L'Okuyama® Ryu reste une valeur stable car présentant un enseignement transparent, responsable, et fidèle au Soke fondateur et à ses ambitions.